EMOTIONS, comment faire avec ?

Se réconcilier avec les émotions


Nous sommes des êtres humains pétris d'émotions et notre culture occidentale nous a appris à les considérer, soit avec fascination - "Whaou ! je me sens tellement excité !" - soit avec mépris "Je ne veux pas être en colère ou avoir peur, j'aimerais me sentir fort et imperturbable".

La réalité c'est que les émotions sont des expressions de la Vie en nous, comme la Terre est sujette à des fluctuations météorologiques, qui peuvent la secouer ou la parcourir avec douceur. Si nous prenons appui sur la Nature dont nous faisons partie, nous pouvons observer que notre Planète vit les changements climatiques sans opérer de réaction - j'aime, je n'aime pas. Elle est juste traversée par ces phénomènes naturels.

Ainsi, nous-mêmes sommes traversés par des phénomènes émotionnels, et la bonne nouvelle c'est qu'ils ne durent pas!  S'ils s'installent chez nous - tristesse récurrente, colère souterraine, rancoeurs..c'est que nous n'avons pas pris le temps de les écouter, de se laisser traverser et d'entendre le message que ces émotions nous apportent. Oui, les émotions sont les messagers : ils nous révèlent où nous en sommes de nos besoins vitaux.

Ainsi, le premier pas est de commencer à entendre et reconnaître les émotions quand elles pointent le bout de leur nez comme des signaux positifs ou désagréables de besoins satisfaits ou insatisfaits.

Avec les enfants, dont le cerveau émotionnel est immature, il est primordial de l'accompagner dans l'expression de ses émotions. L'enfant vit ses émotions comme des tempêtes car ses lobes pré-frontaux ne lui permettent pas encore de maîtriser ce qui l'habite. C'est l'accueil, la mise en mot, le non-jugement de l'adulte qui va lui permettre de mieux faire face. Plus on oppose de résistance à une émotion, plus elle a de chance pour prendre de l'intensité.


Voici un petit kit de secours :

-  1) J'accueille l'émotion de l'enfant : je l'aide à se connecter à ce qu'il ressent dans son corps et je mets des mots ("Tu te sens en colère ? A quel endroit du corps sens-tu la colère ?) ;

- 2) Je mesure l'intensité de son émotion pour que l'enfant puisse se sentir accepté dans son intensité (Tu es vraiment très triste, tu as beaucoup de chagrin....) ;

- 3) Je reste en lien, même silencieux, avec ce que vit l'enfant, présent à ces côtés, pour lui dire qu'il peut compter sur ma présence et que je peux faire face avec lui ; je peux lui offrir des moyens d'exprimer ses émotions  ("Je suis là, tu as le droit de pleurer, tu peux crier, tu peux taper sur un coussin, pour ne pas te faire mal, pour ne pas me faire mal, ...) ;

- 4) Si l'enfant mets des mots, je pratique l'écoute active pour décoder le besoin qui se cache derrière son émotions ( Est- ce que tu es frustré parce que tu aimerais sortir, jouer avec tes copains ? Est- ce que tu es en colère contre moi parce que je te demande de travailler et que tu trouves injuste ?). 
Laissez l'enfant mettre ses mots et ne justifiez pas, ne condamnez pas, n'essayez pas de le raisonner. L'objectif est de montrer que vous essayez de le comprendre.

5) Quand l'émotion est passée parce que l'enfant l'a  exprimée et dite et mise en mot, accusez réception :
- je vois que tu es ......parce que tu aimerais........, est ce que c'est bien ça ?

6) Chercher une action à poser qui réponde à vos besoins mutuels : vous pouvez alors discuter avec lui sur ce qui est réalisable ou pas pour répondre à ses besoins, en tenant compte de vos propres limites et besoins :Ex : Tu aimerais jouer maintenant pour te détendre et moi j'ai aussi à coeur de vérifier tes apprentissages, alors qu'est-ce qu'on pourrait faire pour cela ? 

La plupart du temps, une solution créative émerge. Ce peut être aussi de faire un dessin ou d'écrire une histoire...ou de lire un conte pour mettre du sens ou de la distance avec ses émotions.


J'aimerais développer davantage cette approche qui me passionne. Je dédie donc une page entière aux émotions et j'ai envie d'y joindre quelques planches de BD d'une admirable illustratrice Art-Mella. Elle s'inspire des apprentissages de la Communication NonViolente (CNV), processus sur lequel je m'appuie aussi me comprendre et comprendre l'autre.


POUR EN SAVOIR PLUS

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